Mali : premières frappes des hélicoptères français

Le 11 janvier 2013, un raid d'hélicoptères du 4e RHFS (Régiment d'Hélicoptères des Forces Spéciales) de l'ALAT (Armée de Terre), a stoppé l'avancée des djihadistes vers le Sud du Mali. Le lieutenant Damien BOITEUX, pilote d'hélicoptère Gazelle a été mortellement blessé lors des combats


Hélicoptère Gazelle
(Photo André BOUR)
Un hélicoptère d'attaque Gazelle HOT, armé de 2 missiles HOT, identique à ceux engagés au Mali. Même si les hélicoptères Gazelle peuvent engager leurs cibles à plusieurs kilomètres, en cas de tirs venant du sol, les pilotes ne sont protégés que par leur gilet pare-balles. L'hélicoptère Tigre est moins vulnérable avec son blindage, mais il n'est pas encore opérationnel pour le tir de missiles

Hélicoptère Gazelle
(Photo André BOUR)
Un hélicoptère d'attaque Gazelle, armé d'un canon

Hélicoptère Gazelle
(Photo André BOUR)
Hélicoptère d'attaque Gazelle du 4e RHFS, à Pau en octobre 2012

 

Le 11 janvier 2013, à la demande des autorités maliennes et de l'ONU, la France a lancé une opération militaire, baptisée Serval, en appui des forces armées maliennes. L'objectif est de mettre un coup d'arrêt à l'avancée des groupes djihadistes vers le Sud du Mali et d'assurer la sécurité des 5000 ressortissants français dans le pays.

L'intervention française a débuté dans l'après-midi du 11 janvier 2013 par un raid d'hélicoptères d'attaque afin de stopper la progression d'une colonne d'éléments djihadistes faisant route de Konna vers Mopti, au centre du Mali, à l'exacte limite entre le sud et le nord du pays. Cette première action française conduite par des hélicoptères Gazelle HOT et Gazelle canon du 4e RHFS Régiment d'Hélicoptères des Forces Spéciales) a permis la destruction de quatre véhicules ennemis et a entraîné le repli de la colonne.

 

Carte du Mali
La situation au Mali le 11 janvier 2013

 


Un pilote français tué dans les combats au Mali

Les patrouilles ont été prises à parti depuis le sol par des tirs d'armes légères. Un des pilotes d'une Gazelle, le Lieutenant Damien BOITEUX, a alors été touché. Le pilote blessé a succombé à ses blessures.

Agé de 41 ans, père d'un enfant, le lieutenant Damien BOITEUX était un pilote expérimenté. Tué au combat le 11 janvier 2013 au Mali, il est le premier mort de l'opération Serval, et le premier de l'histoire du 4e RHFS, dont les origines remontent à 1993.

 

Damien BOITEUX
(Photo Armée de Terre)
Le Lieutenant Damien BOITEUX du 4e RHFS de l'ALAT, mort pour la France hier aux commandes de son hélicoptère Gazelle au Mali

Entré dans l'armée le 1er janvier 1991, à l'âge de 19 ans, en qualité d'élève sous-officier à l'école de Saint-Maixent, il rejoint le 1er août suivant la base école de l'ALAT à Dax. Il est affecté au 1er RHC (Régiment d'Hélicoptères de Combat) de Phalsbourg en juin 1992. En 2000, il devient instructeur à la base école de Dax puis en 2005, rejoint le 6e RHC de Margny les Compiègne. En 2007, il est sélectionné pour rejoindre le DAOS (Détachement de l'Aviation légère de l'armée de Terre des Opérations Spéciales) de Pau. Damien BOITEUX est alors chef de patrouille et spécialiste des interventions en milieu désertique de jour comme de nuit. Il devient sous-lieutenant en 2008, et lieutenant en 2009. Le 1er août 2009, le DAOS devient le 4e RHFS (Régiment d'Hélicoptères des Forces Spéciales).

Il était déployé au Sahel depuis octobre 2012, où c'était déjà son quatrième séjour, après des missions au Burkina Faso (2010, 2011, 2012) et en Mauritanie (2010). Il avait aussi servi à Djibouti (1993, 2008, 2009), en ex-Yougoslavie (1998), en Côte d'Ivoire (2005, 2007, 2009).

 

Dernière mise à jour le 13 janvier 2013




Commentez cette page