Une journée avec l'équipage de l'HeliSMUR IDF

L'hélicoptère du SAMU 94 est opéré par MBH (Mont Blanc Hélicoptères), membre du groupe HBG. Bruno MUTHELET, chef de la base MBH de Toussus nous avait déja permis de photographier ce nouvel hélicoptère avant son entrée en service, lors de l'entrainement des pilotes à Lognes ; puis en début de mois, lors d'un retour de maintenance à Toussus. Pour cet article, il nous a mis en contact avec l'équipage de l'appareil pour une journée d'immersion à Créteil où sont basés l'hélicoptère et les équipages.

Avant de vous présenter les images, nous tenons à remercier Bruno ainsi que Patrick et Stéphane qui nous ont accueilli et nous ont partagé leur métier et leur passion.

Sur l'hélistation du CHU Henri-Mondor à Créteil

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
L'hélicoptère H145 D3 sur son hélistation face à l'Hôpital Henri Mondor.

L'hélicoptère arbore la couleur jaune des véhicules d'urgence. Ce qui n'empêche pas que dans le milieu des urgences on l'appelle encore parfois "le blanc", couleur de l'hélicoptère EC135 en service jusqu'en juin 2024. De chaque côté de l'appareil une frise représente une série de monuments parisiens, on aimerait que cela inspire d'autres HeliSMUR français qui se contentent de la seule couleur jaune sans aucun effort de décoration.

L'H145 D3 est une évolution de l'EC145 qui se reconnait essentiellement à son rotor arrière caréné (fenestron) et à son rotor à 5 pales. L'appareil est plus puissant que l'EC145 qui équipe actuellement la Sécurité Civile à l'héliport d'Issy au Sud Ouest de Paris.

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Rotor anticouple du H145 (de type fenestron). Le GIP TSH (Groupe d'Intérêt Public Transport Sanitaire Héliporté) finance l'HeliSMUR IDF

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Le GIP TSH est composé de 3 partenanires : la Région Ile de France, l'ARS (Agence Régionale de Santé) Ile de France et l'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris). L’Hélismur IDF intervient au profit des 8 SAMU d’Ile-de-France

Les SMUR (Structures Mobiles d’Urgence et de Réanimation) ont pour missions d’assurer la prise en charge des patients en tous lieux si leur état le requiert de façon urgente, et d’assurer le transfert entre deux établissements de santé des patients nécessitant une prise en charge médicale pendant le trajet. Ces missions peuvent s'effectuer par ambulance ou par hélicoptère. Le médecin régulateur du SAMU est le seul responsable de l'engagement de l'hélicoptère. Il propose la mission au pilote qui est le seul habilité à l'accepter ou à la refuser, en fonction notamment des conditions météo.

L’objectif principal du transport héliporté est de permettre le transport du patient directement dans un centre hospitalier ayant un plateau technique adapté à sa pathologie. On distingue les missions primaires (récupération d'un patient suite à une urgence) des missions de transfert inter-hospitaliers (vers un plateau technique adapté à l'état du patient).

Vu des équipes SMUR l'hélicoptère est donc une ambulance volante. L'équipe du SMUR est généralement constituée d'un médecin urgentiste et d'une infirmière. Pour un transfert de malade l'équipe SMUR est celle rattachée à l'Hôpital de départ du patient.

Depuis le remplacement de l'EC135 par le H145 - qui a une puissance et une capacité d'emport plus importantes - un interne urgentiste en formation peut se joindre à l'équipe, un patient sous ECMO peut être transporté (ECMO signifie : Extra Corporeal Membrane Oxygenation ; le principe : suite à un arrêt cardiaque, si le coeur n'est pas reparti 30 minutes après, la circulation sanguine du patient est détournée vers une machine assurant le rôle de pompe cardiaque et d'oxygénateur pulmonaire).

L'hélicoptère dispose d'un brancard articulé et de différents appareils médicaux de base, l'équipe SMUR apporte son propre matériel en fonction des besoins de la mission.

L'HeliSMUR IDF effectue plus de 500 missions par an. Soit une moyenne de 2 par jour, ce qui fut le cas le jour du reportage.

Deux équipages - un pilote et un assistant de vol - se relaient par période de 7 jours. L'équipage est en alerte de 8 heures à 20 heures, mais une mission peut être déclenchée peu de temps avant 20 heures à condition qu'elle se termine avant 22 heures. L'hélicoptère est donc en mesure de voler la nuit.

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Patrick SZUSTER, pilote (à gauche) et Stéphane LEROY, assistant de vol (à droite). Ils sont tous deux d'anciens militaires

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Patrick était pilote et instructeur à l'ALAT et totalise 10 000 heures de vol. Stéphane est réserviste dans l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) en tant que Spécialiste des systèmes de préparation de mission

La présence d'un assistant de vol est très appréciée des pilotes. Voici ses responsabilités principales :

• Soutien aux opérations aériennes : vérification de la sécurité de l'hélicoptère avant le décollage (portes, matériel embarqué), surveillance extérieure lors de la remise en route de la machine après un posé hors hélistation, aide au repérage et à la navigation, surveillance extérieure pendant les phases du vol (détection des obstacles, contrôle visuel de la partie gauche du périmètre de l'appareil) ;
• Aide à la mission médicale : communication avec les équipes au sol (pompiers, SAMU, hôpitaux), préparation de la cabine, aide à l'embarquement du patient et de l'équipe SAMU.

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Stéphane nous présente le cockpit de l'H145

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

Première mission de la journée : un transfert médicalisé vers l'Hôpital Lariboisière AP-HP au Nord de Paris

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Préparation du brancard

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Arrivé du patient et transfert sur le brancard de l'hélicoptère

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Chargement du patient par les portes arrières du H145

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
L'hélicoptère s'avance vers le H de l'hélistation pour le décollage

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo Stéphane GIMARD - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo HELICOPASSION)
Au-dessus de Paris, en direction de l'Hôpital Lariboisière. En face Montmartre et au fond à gauche La Défense

(Photo HELICOPASSION)
Posé sur la plate-forme de l'Hôpital Lariboisière. La Tour Eiffel et Montmartre font écho à la décoration de l'appareil

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)
Retour de l'hélicoptère

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo Stéphane GIMARD - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo Stéphane GIMARD - HELICOPASSION)

Vidéo

Seconde mission de la journée : un transfert médical du Grand Hôpital de l'Est Francilien à Coulommiers vers l'Hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP au centre de Paris

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo Stéphane GIMARD - HELICOPASSION)

(Photo Stéphane GIMARD - HELICOPASSION)

(Photo Stéphane GIMARD - HELICOPASSION)

(Photo Stéphane GIMARD - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

(Photo Stéphane GIMARD - HELICOPASSION)

(Photo André BOUR - HELICOPASSION)

Commentez cette page